Semaine 3 du #Suprantober

Bonsoir !  Cette fin de troisième semaine annonce la présentation des créations de nos membres ? Le thème de la semaine était « apocalypse » ?


Avant de commencer les thèmes journaliers, nous avons un texte de P’undrak illustrant parfaitement le thème de la semaine, « apocalypse » :

Cette terre arrive à sa fin. Cette terre ne sera bientôt plus et retournera au néant, là d’où elle est née. Les étoiles se sont éteintes, les Lunes s’évaporent, le Soleil disparaît et le ciel s’assombrit. Du ciel rougi des flammes infernales tombent des blocs de roche et de métal en fusion, les forêts brulent, les océans s’évaporent. Les animaux meurent, tués par la nature qui les a jusqu’alors nourrit et protégé, et les hommes attendent leur fin, résignés, emplis de foi envers l’homme les guidant dans leurs derniers instants, le dernier envoyé des Dieux, le dernier représentant de Dame Qiirti, leur montrant la voie vers la prochaine terre où ils renaîtront.      

Le cinquième des Dieux, Sicoñ le Grand Destructeur, s’est réveillé et sème maintenant la destruction dans notre monde, absorbant toute matière physique et subtile, brûlant tout des flammes naissant de son corps, dévorant tout ce qui se présente à lui. Cette terre arrive à sa fin.

Jour 15 : Vision

Pour le premier jour, nous avons le thème « vision » pour lequel Kerizu a dessiné une de ses OC (Original Character) :‌

Ensuite, place à la participation de Camille Ksaz :

Fermer les yeux est devenu une véritable torture. Pour apaiser mon angoisse, je laisse toujours une lumière éclairée la pièce dans l’espoir qu’elle me dérange assez pour bloquer mes rêves. Sans mentir, ça n’a jamais vraiment marché. Ma Capacité est capricieuse et se manifeste toujours quand je m’y attends le moins.
J’aimerais pouvoir parler au moins une fois à un autre… que moi, lui demander si je suis la seule à paniquer à la simple idée de devoir affronter mes visions. Mais je n’ai pas le droit. En tout cas, pas si je veux garder ma liberté. La Milice nous traque comme des animaux. Nous ne sommes qu’un outil à leurs yeux.
Non, je dois me taire et attendre d’y être habituée. Attendre de pouvoir utiliser mes prémonitions comme une arme. En attendant, la bougie qui chancelle devant moi est ma seule alliée.

Jour 16 : Guerre

Pour le deuxième jour, commençons avec un nouveau texte de Camille sur le silence qui précède chaque combat :

Sa queue félLe pire n’est pas la guerre en elle-même. La violence et le sang n’a lieu qu’au coeur de l’action quand la guerrière se bat pour survivre. Tout n’est qu’instinct.
Non, le pire est le silence qui suit. Le silence qui laisse les gagnants devant leur victoire. L’odeur métallique, les corps inertes et l’épuisement. La fatigue est tout aussi physique que mentale. Dans ces instants, peu importe combien ont survécu, la guerrière se sent seule dans l’enfer qu’elle participe à créer. Pendant une minute, elle regrette d’avoir mis les pieds sur ce champ de bataille alors que les causes du conflit lui échappent. Elle aurait presque envie d’aller voir son supérieur et de lui infliger le même sort qu’à ses ennemis. Mais à quoi bon ? Si ce n’est pas lui, ce sera quelqu’un d’autre.
Alors, après avoir lancé une prière sans réelle conviction, elle part soigner ses blessures et préparer le combat de demain.

Nous avons ensuite un autre dessin de Kerizu qui illustre parfaitement ce thème :‌


Jour 17 : Catastrophe

Camille nous écrit un texte étonnamment léger pour le thème catastrophe :

-  Vous savez qu’ils ont dégradé le mur de l’école.
- Ah mais ça ce n’est rien ! J’ai entendu dire qu’ils ont dit des mots inappropriés en cours.
- Oui, le fils de mon cousin germain connaît quelqu’un qui a un enfant dans leur école et il paraît que…
- Si vous perdez moins de temps à parler de mes enfants et leur ami, peut-être que vous réussirez à gagner au Mahjong, Madame Galvida.

Marie posa une des pièces de la commère avant de dire :
- Mahjong.

Elle repartit aussi tranquillement qu’elle était venue, un petit sourire vissé sur son visage. Tout le village pouvait bien se moquer de ses enfants, elle préférait amplement qu’ils soient surnommés, avec leur ami d’enfance, “les trois catastrophes” que de les voir comme les autres enfants, éteints et incultes.

Jour 18 : Destruction

Commençons avec une nouvelle du recueil de Camille  :

La neige se déposait doucement au milieu de la rue déserte.
Chaque flocon d'un blanc immaculé couvrait la violence du passé.
En à peine une heure, le pavé rougi était effacé de toute trace des événements.
Il ne restait plus aucun homme pour habiter les lieux.

Bientôt, la nature reprendra son droit sur ce village.
Bientôt, la neige sera marquée par les pas d'animaux qui viendront profiter de la protection des épais murs pour survivre à l'hiver.
Puis, l'hiver passera à son tour, la faune retournera dans la forêt et la flore prendrait sa place.

Les bancs de l'avenue principale deviendront des buissons, les murs seront emplis de lierres et les arbres pourront laisser leurs branches pousser et envahir les balcons alentours.
Tout reviendra à la nature jusqu'à ce que les hommes reviennent en paix pour finir par s’entre-tuer.

Puis la neige tombera.

Jour 19 : Malédiction

Pour cette journée, Kerizu a dessiné une de ses OC :‌

Maintenant, passons à un texte de Camille sur les deux personnages principaux de son livre "Les Mémoires de Lios" :

La vie est une farce. C’est ce que Haru avait retenu de sa recherche sur la malédiction qui pesait sur elle et sa soeur, Mayu. Elle n’était qu’une grande comédie. Un cirque dans lequel les jumelles jouent le rôle du clown. C’était l’explication la plus logique qu’elle avait trouvé jusqu’à aujourd’hui pour justifier toute cette souffrance.
Elle était arrivée à cette conclusion après avoir dévoré tous les livres en rapport avec la malédiction de Lios. De la fable originelle décrivant la maudite comme un instrument de justice aux multiples romans la dépeignant comme un démon assoiffé d’âme, il n’y avait qu’un pas. Un pas qui avait fait de leur existence un enfer. Un pas qui avait coûté la vie de jeunes femmes innocentes.

Jour 20 : Cavalier

Pour ce vingtième jour, retrouvons Camille avec un texte sur l'innocence de l'enfance :

Une fois par semaine, mes parents s’asseyaient en face de l’autre, une petite table quadrillée les séparant. Pendant ces moments, ils ne me donnaient plus aucune attention. Si j’avais le malheur de leur poser trop de questions, ils m’envoyaient dans ma chambre.
A l’époque, je ne comprenais pas ses longs moments de silence qui finissaient toujours par un sourire narquois de l’un d’eux. J’avais pourtant tenté de m’approcher pour décoder ce qui pouvait bien se passer avec ces petites figurines aux formes diverses.
Cela me déconcertait d’autant plus qu’il y avait un cheval. Qu’est-ce qui pouvait bien être si fascinant dans une figurine de cheval ?
J'avais bien sûr demandé ce qu’il y avait d’amusant dans le fait de bouger des figurines, en leur précisant que j’en avais des bien plus belles dans ma chambre. Je précisais être prête à les prêter si cela me permettait de jouer avec eux. Je n’eus comme seule réponse qu’un éclat de rire et un tapotement de tête.

Jour 14 : Esprit

Et enfin, pour cette dernière journée, Camille écrit sur sa version de la légende Arthurienne :

Tora poussa doucement le trophée de cristal jusqu’au bord de son lit avant de le lâcher au ralenti. Le tintement lui indiqua qu’il était maintenant en mille morceaux. Elle s’allongea sur son lit et fixa la fresque colorée qui décorait son plafond.

Elle était blasée. Sa participation avait comme seul but de se rebeller. Son grand-père lui interdisait d’apprendre le chant et encore plus de participer à un concours. Alors elle avait fait l’opposé.

En agissant ainsi, elle espérait qu’il l’écouterait pour la première fois. Elle était allée jusqu’à se mêler au peuple pendant leur compétition qui réunissait les meilleures voix de l’île. Tout le monde savait que l’héritière du trône avait daigné s’inscrire. Pourtant, Saigo avait choisi d’ignorer totalement sa petite fille. Il lui parlait mais si elle osait aborder le sujet, il se détournait d’elle.

Tora avait pensé qu’en gagnant elle réussirait à faire entendre son opinion pour la première fois mais à la place, elle était passée d’incomprise à invisible. Une victoire n’avait jamais été aussi amère.

Et c’est tout pour cette semaine ! J’espère que vous avez apprécié ! On a encore un peu plus de d'une semaine pour ce Suprantober.

Si jamais vous participez, n’hésitez pas à partager vos créations sur vos réseaux sociaux avec l’hashtag #Suprantober, ou bien à nous les envoyer directement ! Pour rappel, le thème de la semaine qui arrive sera Halloween ?, avec pour thèmes quotidiens (dans l’ordre) Jack O’ Lantern, paganisme, zombie, loup-garou, vampire, sorcière et bonbons. À très bientôt !‌

Camille Ksaz

Camille Ksaz

Auteure, trésorière de Supran